
Officiellement instaurée en France en 2009 dans le cadre de la loi HPST (hôpital, patients, santé et territoires), les atouts de la télémédecine (une pratique médicale à distance) ont eu le temps d’être démontré.
Alors pourquoi en parler ? Pour sa récente popularisation (période de crise sanitaire oblige) et pour ses évolutions dans la pratique courante. En effet, il y a eu 3 fois plus d’utilisateurs de la téléconsultation entre 2019 et 2020.
Les atouts de la télémédecine existent et sont aujourd’hui plus que jamais valorisés. Ainsi, pour comprendre ce phénomène, nous allons voir 4 de ces principaux avantages.
1 – Un outil pour faciliter les soins
Selon la quatrième édition de l’Observatoire-Place de la Santé de la Mutualité Française, plus de 10% de la population française vit dans un désert médical ou à plus de 30 minutes d’un établissement de santé. Cet état de fait justifie en grande partie l’existence de cette pratique. En effet, elle cherche à empêcher les soignants et les patients de se déplacer aussi loin de leurs domiciles. En somme, la télémédecine doit également permettre d’obtenir plus facilement un rendez-vous chez un spécialiste contre des délais ordinairement longs.
2 – Une prestation remboursée
Depuis le 15 septembre 201, le mode de remboursement est le même que celui appliqué pour une consultation en face-à-face. La téléconsultation est ainsi remboursée à hauteur de 70% par l’Assurance Maladie (hors dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins de secteur 2), les 30% restants étant généralement pris en charge par la complémentaire santé.
3 – Moins de déplacement, plus de temps
Un des autres atouts de la télémédecine est la limitation des déplacements entre un patient et son soignant. Elle répond à une contrainte économique (moins de frais de déplacement) et environnementale (moins de circulation = moins de pollution). Cette suppression “d’activité inutile” augmente alors le temps de travail disponible du soignant, lui permettant d’ausculter davantage de patients. C’est également une solution alternative pour les personnes à mobilité réduite ou qui n’ont pas de moyen de transport.
4 – Une meilleure relation soignant-patient
Dans un premier temps, cette pratique octroie une meilleure coordination entre les professionnels de santé dans le suivi des patients (via le carnet de santé numérique qu’est le dossier médical partagé). Les informations d’un patient sont plus rapidement partagées et traitées.
Dans un second temps, la démarche relationnelle entre un patient et son soignant s’en voit bouleversée. Fini les longs diagnostics, le temps est ici alloué différemment et il faut alors décrire le plus précis possible ses maux lors d’un rendez-vous. De cette manière, le soignant peut guider le patient pour que ce dernier transmette ses impressions en direct.
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